Si on déplore la disparition de nombreuses espèces sur Terre, déplorons aussi la fin inéluctable des métiers d’antan, appelés à disparaître.
C’est ici le cas (dans la région Nouvelle-Aquitaine) des peintres en lettres…
Oui, souvenez-vous de ces publicités peintes sur les murs, au bord des départementales le plus souvent signés par des artistes méconnus.
Nous avons rencontré l’un d’entre eux, encore en activité dans le Bordelais, dans ces Landes qu’il aime ou sur le secteur feutré et classe de Saint Emilion. Lui, c’est Jean Bataille, 59 ans, le plus jeune d’une fratrie, tous (ou presque) peintres en lettres depuis 1884.
Jean, 43 ans de peintures, de passions partagées, l’un des 40 derniers peintres en lettres subsistant en France aujourd’hui, seul Mohican ici très certainement dans sa Nouvelle-Aquitaine, bref un dinosaure vivant et encore en activité.Tout jeune, alors que ces deux frères aînés travaillaient avec son père, il aimait traîner dans cet atelier qui allait lui ouvrir les portes d’une vocation familiale.
Atypique est devenu au fil des ans ce ‘job’, Jean en est conscient, lui qui décore et peint : chaux, patines, stuc, faux bois ou marbre, trompe l’œil et autres icônes. Avec parfois des commandes tout aussi particulières dont il se souvient.
Et Jean ne refuse jamais des travaux, s’accordant plus de réflexions pour des projets sortant de l’ordinaire ou nécessitant une adaptation. ‘Peintre en lettres’ : sa fierté. Un spécialiste de la fameuse feuille d’or qui ne se travaille pas comme d’autres matières, transmission orale…
Voilà, portrait d’un métier qui ne sera demain que dans les livres d’histoire, ainsi va la vie d’un ‘job’ vieux comme le monde. Terrible constat.
Que peindrait-il en guise de dernière œuvre ? Probablement son blason pour à jamais figer une époque, peut-être et sûrement révolue.
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